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Hypnose

« Il faut gommer le truc qui fait peur »

By 6 octobre 2023No Comments

Brève de séance avec A., 6 ans qui a peur de l’eau en milieu naturel, refuse de se baigner et angoisse fortement à l’idée que sa maman se baigne.

La transe est spontanée avec les petits et j’utilise leur capacité naturelle à jouer avec leur imaginaire pour qu’ils trouvent leurs propres solutions. A cet âge, quand ils jettent la représentation symbolique de leur problème dans la poubelle, ils voient vraiment le problème dans la poubelle.

Lors de cette séance, j’utilise des cartes représentant des personnages. Il choisit le petit ours, regarde la carte, fronce les sourcils.
Moi:-Que se passe t-il avec ce petit ours?
Lui: -Il n’ose pas faire ce qui le fait rêver.
Moi -Qu’est ce qui le fait rêver?
-Il veut aller en Nouvelle-Zélande mais il a peur.
-Il a peur de quoi?
-Ben…. Du désert…
-Du désert?
-Ben oui, (lève les yeux au ciel, comme si c’était une évidence)… il faut traverser le désert pour aller en Nouvelle-Zélande.
-Ah oui, bien-sûr. Et pourquoi ça lui fait peur?
-Parce qu’il y a des animaux dangereux. Tu sais… des serpents, des scorpions, des tarentules. Moi j’ai peur de ces animaux mais pas des tigres, des lions. Ça ça va, je les explose comme ça (mime) mais les serpents, les scorpions, les tarentules, ça me fait peur. Y’en a dans le désert.
-Alors il fait quoi l’ours?
-Il surmonte sa peur.
-Et comment il surmonte sa peur?
-Il faut gommer le truc dans sa tête.
-Quel truc?
-Le truc qui fait qu’il a peur.
-Ok. Comment on gomme le truc dans sa tête?
-Il y a une sirène… Tu sais que les sirènes c’est magique?
-Ah oui je sais. C’est magique les sirènes.
-Et ben la sirène lui fait un trou dans le cerveau mais un tout petit trou tu sais, pas un gros trou… et là, elle enlève le serpent qu’il a dans sa tête avec une toute petite pince (mime) et elle le jette à la poubelle.
-Et?
-Et ben il a plus peur.
-Il peut traverser le désert?
-Ben oui.

Pour A., une seule séance a suffi mais ce n’est pas toujours le cas. C’est lui qui est allé chercher ses solutions. Je n’ai rien suggéré. Je suis entrée dans son imaginaire, je l’ai questionné avec curiosité et j’ai simplement repris ses mots pour que tout vienne de lui. Il a pris beaucoup de plaisir à nager cet été.

nadege chevassus

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